DESIGNER
MICHEL MORTIER
Michel Mortier
1925-2015
Il y rencontre Pierre Guariche et Joseph-André Motte avec qui il se lie d’une profonde amitié jusqu’à fonder avec eux l’Atelier de Recherche Plastique (ARP) une des premières signatures collectives dans le design en France. Cette expérience fulgurante (1954-1957) jette les bases d’une modernité française, tant par leurs propositions d’aménagements sur leurs stands remarquables du salon des Arts Ménagers que par l’invention d’un mobilier multifonction révolutionnaire pour Minvielle ou d’une gamme de sièges modulaires pour Steiner ou encore par l’utilisation d’un nouveau matériau à base de fil plastique, le Rotaflex, pour des luminaires édités par Disderot.
Pour Michel Mortier, ce ne sont que les débuts d’une carrière éblouissante : directeur artistique de la Maison Française 55, créateur de modèles pour les meilleurs éditeurs français, rédacteur pour de nombreuses revues, graphiste, et surtout enseignant dans la presque totalité des grandes écoles françaises (L’ENSAD, Camondo, l’École des Arts Appliqués et enfin la nouvelle école de design produit L’ESAG Penninghen) mais aussi à Montréal.
Avec son agence HEIM (Habitation, Esthétique Industrielle Mobilier) il se consacre à l’architecture intérieure puis obtient le titre d’architecte en 1977 pour la conception de très belles maisons de particuliers au style moderne et dépouillé.
Cet homme discret mais sans concession obtient tous les titres dont un designer peut rêver : médaille d’argent à 26 ans et médaille d’or à 29 ans à la Triennale de Milan et le prix René-Gabriel à 38 ans !
La gamme de luminaires qu’il conçoit avec Pierre Guariche au tout début des années 1950 est empreinte d’une grande modernité, de rigueur dans son dessin, et d’un véritable souci de fonctionnalité.
Les pièces de Michel Mortier ont rejoint les plus grandes collections de design telles que celles du CNAP, du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole ou encore la collection nationale des arts décoratifs.